Rencontre avec les As de la Descente

Publié le
24/09/2024
Les As de la Descente

Thibault Sarrazin, étudiant en Mastère 1 UX/UI et mentor à Bordeaux Ynov Campus et Lauryne Durand, également étudiante en Mastère 1 UX/UI, ont créé, dans le cadre des Ydays, l’association Les As de la Descente pour participer au 24 Heures du Mans vélo. De la conception à l’apogée de la compétition, découvrez leur projet.

Ynov : Comment l’idée de créer les As de la Descente a-t-elle émergé ?

Thibault Sarrazin : J’ai rejoint un club de cyclisme il y a quelques années. Avec l’un de mes meilleurs amis, également cycliste, nous avons toujours eu le projet de participer aux 24 Heures du Mans vélo. Grâce à Ynov et aux Ydays, j’ai eu l’opportunité de créer l’association, tout en bénéficiant d’un accompagnement pour l’organisation et la participation à cet évènement. Ensuite, j’ai proposé à Lauryne de se joindre à moi. Elle a accepté, et le projet était lancé.

Ynov : Comment vous êtes-vous organisés lors de votre Ydays ?

Lauryne Durand : En début de journée, un briefing était organisé avec les membres sur leurs missions : trouver des sponsors, alimenter les réseaux, etc. Pendant ce temps, avec Thibault, nous nous occupions de la création visuelle, du site, du dossier de sponsoring, et de la préparation des documents pour la création de l’association.

T.S. : En parallèle, nous recherchions des cyclistes pour constituer notre équipe. Cela a été délicat, car nous n’avions pas de budget, l’association venait à peine d’être créée, et il fallait payer les frais d’inscription à la course ainsi que les frais de déplacement. Convaincre des coureurs a donc été compliqué. Heureusement, nous avons réussi à trouver plusieurs sponsors à temps, alors que la compétition approchait.

Ynov : Quelles compétences avez-vous développées grâce à ce projet ?

T.S. : Principalement la gestion d’équipe et la gestion de projet, mais aussi l’identification des risques, notamment financiers. Personnellement, j’ai renforcé mes compétences dans l'utilisation des logiciels et la gestion des relations avec les entreprises (imprimeurs, sponsors…).

L.D. : Le management a été ma principale montée en compétences. Avant cela je n’avais fait que des projets de groupe en classe. Grâce à notre Ydays, j’ai dû prendre le lead sur certaines tâches et accompagner les membres de notre groupe sur d’autres.

Les As de la Descente Thibault

Comment avez-vous démarché les sponsors ?

T.S. : Dans le dossier de sponsoring, il était important de préciser ce que les sponsors y gagnaient, notamment en termes de visibilité. Les 24 Heures du Mans vélo est un évènement médiatisé, avec plus de 15 000 spectateurs, c’était cet aspect qu’il fallait valoriser. Par exemple, nous avons fait imprimer une grande bâche que nous avons accrochée devant les paddocks, avec tous les logos de nos sponsors. Cela nous a permis de mettre en valeur nos entreprises locales. Grâce à eux, nous avons récolté 2 500 €. Nous remercions : Bulneo, J.Mottard, Auto 89, Rézocloture, Alpha Construction, AP Cycles.

Ynov : Comment vous êtes-vous préparés physiquement ?

T.S. : Emmanuel Duniaud, Hugo Beaugeard, Nicolas Arnouil, Arnaud Lucien, Stéphane Lucien et moi-même étions déjà cyclistes depuis plusieurs années. Nous faisions les mêmes entraînements que d’habitude, mais nous les prolongions pour entraîner nos corps à l’endurance. Par exemple, au lieu de faire cent kilomètres, nous en faisions cent vingt. Il fallait aussi que nous nous entraînions à rouler dans de grands pelotons de plus de 600 personnes. C’est très impressionnant quand on n’a pas l’habitude, la peur de la chute est constante.

peloton les ASDLJ

Ynov : Quel est le processus pour participer au 24 Heures du Mans vélo ?

T.S. : La première étape est l’inscription sur le site. Il faut être très réactif, car en une heure, toutes les places sont prises. Nous avons utilisé huit ordinateurs pour être certains d’avoir notre place. Puis, il faut payer la course à l’avance pour six participants.

Ynov : Comment s’est déroulée la compétition ?

T.S. : Nous n’avions pas le budget pour une loge (900€ la loge), donc la veille de la compétition, l’équipe s’est installée au camping. Ensuite, il faut s’organiser pour les relais. Chaque coureur pédalait pendant une heure en moyenne, ce qui nous laissait cinq heures de repos chacun. Mais nous n’avons pas beaucoup dormi ; avec l’excitation et le stress de la course, nous étions constamment devant les écrans pour suivre nos coéquipiers.

Les changements de relais se faisaient au niveau des paddocks. Estiou et Julie, qui font également partie de l’association, étaient là pour gérer l’organisation. Ils nous disaient qui devait partir et à quel moment, et étaient aussi présents en assistance en cas de problème mécanique avec nos vélos. Au total, les 6 cyclistes ont parcouru 920 km. Les As de la Descente ont terminé à la 54e place sur 614 participants, et 22e sur 200 dans la catégorie « équipes de six hommes ». Nous sommes très fiers de notre résultat, surtout pour une première.

Les As de la Descente Thibault 2

Ynov : Quels ont été les moments les plus marquants de la course ?

T.S. : Il y en a eu trois. Le premier, quand nous avons vu la piste après un an de préparation. Ça met presque les larmes aux yeux de se dire qu’on y est enfin. Le second a été le départ, avec l’adrénaline du moment, le chant des différents hymnes nationaux, le bruit du public et les 614 coureurs alignés en attente du signal. Enfin, le dernier moment marquant a été l’arrivée : le soulagement de se dire que nous avons réussi à aller jusqu’au bout, que tout le monde va bien et que rien n’a été cassé.

Ynov : Après cette première expérience réussie, quelles sont vos ambitions pour l’avenir ?

T.S. : Refaire les 24 Heures du Mans l’année prochaine, en étant mieux préparés, avec pour objectif d’avoir suffisamment de fonds pour obtenir une loge. Puis dans un second temps, essayer de participer aux 24 Heures d’Albi si nous parvenons à réunir le budget nécessaire.

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