Témoignage professionnel : Zety
Nous avons rencontré Timothé Ameline, rédacteur et spécialiste de la recherche d’emploi chez Zety. On a abordé avec lui 9 points clés d’une candidature pour un stage, une alternance ou un premier emploi. Photo sur le cv, centre d’intérêt, comment valoriser ses compétences, différencier hard skills et soft skills : de nombreux enseignements pour nos étudiants !
Bonjour, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis un rédacteur mettant au service de Zety mon expertise en recherche d’emploi et création de CV. Mon objectif est de fournir les meilleurs conseils à tous les demandeurs d’emploi en quête de leur prochain job de rêve. Mes guides aident nos lecteurs à rédiger des CV et lettres de motivation d’exception pour multiplier leurs chances sur un marché de l’emploi saturé et ultra compétitif.
Beaucoup de nos étudiants sont à la recherche d’un stage en entreprise, des conseils pour la rédaction de leur CV ?
Selon une étude de Qapa, 38% des ex-stagiaires estiment que leur stage ne les a pas aidés à se faire embaucher. En effet, 8 stages sur 10 n’aboutissent pas à une embauche. C’est pour cela qu’il est important de trouver bon stage, et pas “juste” un stage. Les stages sont essentiels pour développer ses compétences et débuter. Mais pour cela, il ne faut pas s’arrêter au premier stage trouvé… Or, pour être pris dans un stage qui va propulser sa future carrière, il faut le mériter. Cela commence avec le CV.
Ce qui va différencier un CV d’un étudiant des autres, ce n’est pas le diplôme, mais la présence de soft skills pertinents et surtout d’une utilité prouvée des études. Il ne suffit pas de dire qu’on effectue un diplôme. Il faut dire à quoi il sert, ce qu’on y fait, les projets menés à bien… Sans expérience, le savoir-être et le savoir théorique sont la clé.
Pour vos expériences, pensez job d’été, job étudiant ou stages précédents. Surtout, souvenez-vous que rien n’est à sous-estimer. Décrivez vos expériences en insistant sur les compétences qu’elles ont permis de développer et mettez des chiffres et exemples concrets, commençant par des verbes d’action.
Quels sont les atouts indispensables d’un CV pour taper dans l’œil d’un recruteur ?
Pour marquer des points, ce qui compte le plus n’est pas de faire un CV extrêmement original et encore moins d’en faire trop. Il faut être honnête et humble plutôt que de gonfler son CV. Avec cela, un CV clair, bien ordonné et facile à lire est tout ce qui compte pour l’apparence. Inutile de charger son CV, de le rendre magnifique : quand on reçoit 50 CV pour un poste, on veut pouvoir y trouver une information facilement et rapidement, pas perdre du temps à analyser un graphique ou chasser une information cachée dans un amas de logos.
Pouvez-vous nous parler de Zety ?
Zety est un site animé par une communauté de 40 millions de lecteurs annuels. On y trouve les meilleurs conseils pour la recherche d’emploi, la création du CV et pour faire avancer votre carrière.
Notre objectif : vous aider non seulement à faire un CV permettant de décrocher le job que vous souhaitez, mais aussi faire d’un entretien d’embauche une simple formalité. La grande différence avec Zety, c’est que nous encourageons fortement nos lecteurs à s’inspirer et créer, plutôt que de copier-coller comme la majorité des autres sites du genre.
Soft skills et hard skills : comment faire un bon arbitrage ?
Les soft skills sont des compétences inhérentes à la personnalité. Elles se développent à toute étape du parcours scolaire et professionnel. Il est possible de les améliorer, mais cela ne s’apprend pas à l’école ou au travail. Ce sont des compétences transversales : quelle que soit la situation, elles seront utiles et définissent l’approche, la manière dont le travail est effectué.
À l’inverse, les hard skills sont des compétences techniques et apprises. On ne peut en maîtriser aucune sans formation et sans pratique. Elles sont acquises puis développées par l’expérience et l’apprentissage. Elles sont rarement transversales, bien souvent strictement utiles à un métier en particulier, et définissent la qualité du travail effectué. Il n’y a parfois qu’un pas entre les deux.
Par exemple, le fait de savoir mener une équipe est un hard skill, il faut des connaissances techniques en management, des méthodes bien précises. Mais il faut aussi une personnalité de meneur (leadership) qui ne s’apprend pas, qui dépend des gens. Certains, même avec un entraînement intense, ne seront jamais en mesure d’être leaders. De même, être graphiste requiert des connaissances avancées en dessin, en image et la maîtrise de plusieurs logiciels. En même temps, tout ceci est pratiquement inexploitable si la personne n’a aucune créativité, qui est un soft skill.
Quel est votre avis sur la place des centres d’intérêt sur un CV ?
Les centres d’intérêt ne sont pas obligatoires sur le CV, mais ils peuvent néanmoins démontrer que vous êtes une personne curieuse et intéressante. Le moins d’expérience on a, le plus les centres d’intérêt peuvent avoir du poids.
Deux choses sont primordiales : il faut qu’ils apportent quelque chose (donnent une idée de vos soft skills, vous rendent différent, servent de sujet de discussion à l’entretien), et que vous soyez en mesure d’en parler. Aimer le cinéma, le foot et la musique n’a aucun intérêt si vous n’êtes pas capable d’élaborer ces passions durant une discussion.
Pour ou contre une introduction écrite sur le CV ?
Absolument pour. Une phrase d’accroche sur son CV résumant les éléments majeurs de son parcours est indispensable. Premièrement, elle sert d’introduction et annonce la couleur au recruteur : compétences clés, années d’expérience, objectif et raison de la candidature. Deuxièmement, elle ajoute un aspect plus littéraire à un CV qui, sans introduction, ressemble à une liste de compétences et de dates. Enfin, elle sert de marque de confiance et d’authenticité. Agissant comme une mini lettre de motivation, elle est unique et personnelle, là où un CV peut très vite ressembler à tous les autres sans paragraphe d’accroche.
Selon vous, faut-il intégrer une photo sur un CV ?
Oui et non.
Il faut vraiment l’inclure si :
- Le métier l’exige ou le suggère.
- Votre apparence/style sont adéquats au le domaine d’activité.
- Pour marquer le recruteur et humaniser votre candidature.
Par contre, il ne faut pas l’inclure quand :
- Le portrait n’apporte rien au recrutement (c’est très souvent le cas).
- Vous faites un CV en anglais.
- Votre apparence ou style ne convient pas aux codes du secteur (mais vos compétences, oui).
- Vous ne vous considérez pas photogénique ou détestez les photos.
- Vous pensez pouvoir être victime d’une discrimination.
Et la lettre de motivation dans tout ça ?
Une lettre de motivation appuie les informations (compétences et expérience) de votre CV, tout en personnifiant votre candidature. Son but est d’exprimer votre motivation et votre intérêt pour l’offre et l’entreprise. Vos solutions aux problèmes de l’entreprise doivent apparaître dans la lettre, ou au moins une idée des défis que vous pouvez aider à relever.
Le but de ce document est simple : convaincre le lecteur que vous avez votre place dans l’entreprise pour un poste précis. Mais aussi assurer l’employeur que vous serez un bon élément dans l’équipe (d’où l’importance capitale de la lettre, qui donne une bien meilleure idée de votre personnalité).
Une excellente lettre de motivation17 :
- Appuie les compétences du CV avec des exemples concrets et souvent quantifiés.
- Démontre la compréhension des enjeux du rôle et essaie d’apporter une solution à ces défis.
- Prouve une adéquation avec l’entreprise concernant les valeurs et le projet.
- Agit comme une première impression positive et donne envie au recruteur d’en savoir plus sur vous.